Kheper arlon

Jour : le samedi de 11h à 12h30
Adresse : Institut Notre-Dame d'Arlon (INDA), Rue Netzer, 21 à B - 6700 Arlon

Cycle Conferences

Programme

  • 15/02/2025 : D. Malnati  « Le Livre des Portes »
  • 01/03/2025 : C. Simon  « Le cheval dans l’Égypte ancienne »
  • 15/03/2025 : P. Le Guilloux  « Réflexions autour du tombeau de Psousennès Ier à Tanis »
  • 22/03/2025 : C. Pierre  « La cachette de Karnak »
  • 12/04/2025 : B. Beaumont  « Introduction à la médecine et à l’étude de l’ophtalmologie en Égypte antique »
  • 26/04/2025 : I. Bibire  « Les plafonds astronomiques : comment les Égyptiens anciens percevaient le ciel nocturne »
  • 17/05/2025 : M. Libert – « Au cœur de l’Assassif : les hauts fonctionnaires du 1er millénaire et leurs tombes monumentales »

Détails

  • 15/02/2025 : D. Malnati  « Le Livre des Portes »

Que se passait-il durant la nuit, pour que le soleil qui s'éteignait en fin de journée à l'ouest renaisse chaque matin à l'horizon oriental ? Un premier livre décrit ce voyage de 12 heures : le "Livre de l'Amdouat" orne les premières tombes royales de la 18ème dynastie. Puis quelques scènes d'un autre recueil, le "Livre des Portes", apparaissent dans la tombe d'Horemheb pour ensuite orner les tombes des 19ème et 20ème dynasties. Dans ce nouveau recueil, le soleil entame son parcours nocturne et franchit des portes, pour réapparaître dans sa jeunesse éclatante. Seuls quelques exemplaires nous sont parvenus entiers et on trouve dans les tombes royales plusieurs sections où se côtoient le Livre de l’Amdouat et les livres suivants (Cavernes etc.). Un des exemplaires les plus intéressants est le sarcophage en calcite, translucide, découvert par Belzoni dans la tombe de Séthy Ier et aujourd'hui conservé au Sir John Soane's Museum de Londres : ce sarcophage était entièrement gravé des scènes du Livre des Portes. Le couvercle a été brisé et il n'en subsiste que des fragments que l'on parvient à reconstituer grâce à la décoration des tombes. L'objectif de cet exposé consiste à aider le visiteur de la Vallée des Rois à reconnaître toutes les scènes du Livre des Portes.

  • 01/03/2025 : C. Simon  « Le cheval dans l’Égypte ancienne »

Historiquement, l’âne est le premier équidé domestiqué par les anciens Égyptiens. Il est présent, dès l’Ancien Empire sur les reliefs relatant les travaux agricoles. Cet animal est associé au dieu Seth. Le cheval n’apparait en Égypte qu’au Nouvel Empire, principalement dans des scènes de chasses ou de guerre. Cette conférence sera l’occasion d’identifier les races d’ânes et de chevaux qui étaient présents en Égypte. Nous regarderons également différentes scènes et objets dans lesquels ces animaux apparaissent. Nous découvrirons également les objets associés aux chevaux, comme les harnais, décorations et chars.

  • 15/03/2025 : P. Le Guilloux  « Réflexions autour du tombeau de Psousennès Ier à Tanis »

Découvert à Tanis et exploré par Pierre Montet entre 1939 et 1946, le tombeau du roi Psousennès Ier (1039-989 av. J.-C.) a livré de nombreux trésors aujourd’hui conservés au musée du Caire. Initialement conçu pour accueillir la dépouille du souverain et celle de sa soeur-épouse Moutnedjemet, il connut plusieurs remaniements dans son architecture et sa décoration afin d’y accueillir des occupants non prévus dans le projet originel. Le réexamen archéologique et archivistique opéré ces dernières années autour des mobiliers funéraires et du bâtiment proprement dit permet d’entrevoir de manière plus précise les différentes étapes de l’aménagement de cette sépulture, sous la XXIe dynastie mais également sous la XXIIe, où elle fut transformée en cachette royale.

  • 22/03/2025 : C. Pierre  « La cachette de Karnak »

En 1903, l’archéologue Georges Legrain souleva la première pierre qui marquait l’entrée d’une fosse située sous les dalles de la cour du VIIe pylône de Karnak. Il venait alors de faire une des découvertes les plus marquantes de l’histoire de l’égyptologie : la découverte de la cachette de Karnak. Cette cachette livre alors des milliers d’objets datant de toutes les époques de l’histoire pharaonique. En suivant les pas de Georges Legrain, nous reviendrons sur cette découverte majeure de l’archéologie égyptienne. Des statues colossales aux objets rituels, nous découvrirons également la diversités des merveilles livrées par la célèbre cachette.

  • 12/04/2025 : B. Beaumont  « Introduction à la médecine et à l’étude de l’ophtalmologie en Égypte antique »

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les principales informations concernant la médecine mésopotamienne et égyptienne provenaient des auteurs grecs. Ainsi, Hérodote déclare au sujet des Égyptiens, dans ses Histoires livre II, : « La médecine est si sagement distribuée en Égypte, qu’un médecin ne se mêle que d’une seule espèce de maladie, et non de plusieurs » tandis qu’il déclare au sujet des Mésopotamiens, dans ses Histoires livre I, : « car ils n’emploient pas de médecins ». Mais depuis lors, de nombreuses fouilles ont permis de mettre au jour des tablettes cunéiformes et des papyri égyptiens qui traitent de la médecine dont certaines tablettes sont datées de l’époque de Naram-Sin, vers 2.250 ACN et certains papyri datés du Nouvel Empire, vers 1.500 ACN, constituant ainsi les premiers documents médicaux de l’humanité connus à ce jour. De plus, grâce au déchiffrement des écritures cunéiforme et hiéroglyphique au cours du XIXe siècle, il nous est enfin possible de percer les mystères entourant la médecine mésopotamienne et égyptienne… Ainsi, l’objectif de cette conférence est d’exposer une étude comparative de la pratique ophtalmologique pratiquée par les Mésopotamiens et les Égyptiens.

  • 26/04/2025 : I. Bibire  « Les plafonds astronomiques : comment les Égyptiens anciens percevaient le ciel nocturne »

Depuis les temps les plus anciens de l'histoire humaine, notre attrait envers la voûte céleste persiste, transcendant les frontières temporelles pour s'inscrire comme un phénomène partagé par toutes les civilisations, qu'elles soient anciennes ou modernes. Pour les Égyptiens anciens, le mouvement des astres solaires et les constellations avaient une place importante dans leur culture et leur religion, mais aussi dans les sciences. Nous voyagerons à travers plusieurs plafonds astronomiques des temples et tombes pour découvrir comment ils représentaient ces différents éléments cosmiques et l’usage qu’ils en faisaient.

  • 17/05/2025 : M. Libert – « Au cœur de l’Assassif : les hauts fonctionnaires du 1er millénaire et leurs tombes monumentales »

Au cœur du la Vallée thébaine, dans la plaine de l’Assassif, se déploie une grande nécropole de plusieurs dizaines de tombes. C’est dans cette nécropole que des hauts dignitaires thébains des 25e et 26e dynasties ont fait construire des hypogées monumentaux dont les murs sont richement décorés de scènes et de textes funéraires. Si certains hypogées sont actuellement accessibles au public, tels ceux de Pabasa (TT 279) et Ankhôr (TT 414), la plupart d’entre eux restent inaccessibles, bien que partiellement documentés, comme les tombes de Padiamenopé (TT 33), Montouemat (TT 34), Ibi (TT36) ou encore d’Haroua (TT 37).

Qu’ils soient membres du clergé thébain, administrateurs du domaine et des biens des Divines Adoratrices, prêtre-ritualiste royal ou encore Maire de Thèbes et Gouverneur de Haute Égypte, les propriétaires de ces tombes semblent avoir joué un rôle politique ou religieux de premier plan durant la période qui marque la fin de la dynastie kouchite et l’avènement de la dynastie saïte. L’exploration de certaines de ces tombes ainsi que des autres monuments que leurs propriétaires nous ont laissés, nous éclaire à la fois sur la période durant laquelle ils évoluèrent, et sur le développement de « l’art des nécropoles » entre la fin de la Troisième Période Intermédiaire et le début de la Basse Époque.